L'armée s'interpose entre pro et anti-Moubarak Demonstrations in Egypt

Affrontements entre pro et anti-Moubarak, place Tahrir, jeudi matin au Caire (03-02-11)
AFP PHOT0/MOHAMMED ABED

De nouveaux affrontements tôt jeudi matin au Caire, ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés, selon un médecin

L'armée s'est interposée dans la matinée, créant une zone tampon entre les deux camps, selon un correspondant de Reuters.

Les affrontements entre manifestants anti-Moubarak et partisans du
président égyptien ont fait six morts et 836 blessés depuis mercredi,
selon le ministère de la Santé.

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Le Caire, ce matin

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La situation se dégrade en Egypte

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Journée d'affrontements au Caire

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Les blessés de la place Tahrir au Caire

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Michelle Alliot-Marie et la crise égyptienne

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Des militaires égyptiens se sont interposés entre partisans et
adversaires du président, qui sont désormais séparés de 80 mètres, selon
le journaliste de Reuters.

Les soldats ont appelé les manifestants anti-Moubarak à reculer de
quelques mètres, alors que les pro-Moubarak demandaient à l'armée de les
protéger, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Jeudi matin, les manifestants pro-Moubarak n'étaient plus que
quelques dizaines sur le terrain, et le camp anti-Moubarak contrôlait
Tahrir et les rues environnantes, selon l'AFP.

La place, devenue emblématique de la colère de l'opposition, était
recouverte de pierres et de gravats, une dizaine de milliers de
manifestants anti-Moubarak scandant "le peuple veut l'execution du
boucher", entourés par des chars de l'armée. Des milliers de
manifestants y ont passé la nuit.

Des partisans de Moubarak interpellés

120 personnes ont été capturées par les opposants, selon
des organisateurs de la manifestation d'opposition cités par Reuters.
Il s'agit, selon eux, de policiers ou de membres du parti au pouvoir
pris, pour la plupart, alors qu'ils s'attaquaient aux manifestants.

Les personnes interpellées ont été remises à l'armée.

De nombreux opposants atteints par balles dans la nuit

La nuit et au petit matin, sur la place Tahrir, des tirs
sporadiques venant du pont d'Octobre, où étaient positionnés les
partisans du président Hosni Moubarak, ont de nouveau fait de nombreux
blessés. Les tirs ont commencé à se faire entendre vers 4h.

"On a eu quatre morts ici dont un atteint par balle en plein front", a
déclaré jeudi matin à l'AFP le docteur Mohamed Ismaïl, depuis un hôpital
de campagne monté sur une place adjacente à la place Tahrir, où les
opposants au régime se rassemblent depuis plus d'une semaine.

Le dernier bilan faisait état de trois tués en début de matinée, selon
un autre médecin, le Dr Amr Bahaa, qui se trouvait dans un hôpital de
fortune installé dans une mosquée près de la place. On a "beaucoup avec
des blessures par balles", a-t-il ajouté, estimant le nombre total
de blessés depuis mercredi à plus d'un millier.

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Les
affrontements ont été extrêmement violents, à coups de pierres, de
bâtons, de barres de fer et parfois de couteaux. Mercredi soir, le
vice-président Omar Souleiman avait appelé les manifestants à rentrer
chez eux.

Selon un bilan non confirmé de l'ONU, les heurts de la première semaine
de contestation en Egypte ont fait au moins 300 morts et plusieurs
milliers de blessés.

Le gouvernement annonce un dialogue

Le vice-président égyptien

Omar Souleimane
a commencé le "dialogue" avec les partis politiques et les forces
nationales", a annoncé la télévision publique. Des manifestants de la
place Tahrir participent au dialogue, selon le Premier ministre Ahmad
Chafic, cité par la chaîne.

Mais la
Coalition nationale pour le changement refuse
de négocier avec le pouvoir tant que le président Moubarak ne sera pas
parti. Cette coalition regroupe plusieurs formations d'opposition dont
les Frères musulmans et le mouvement Kefaya (Assez).

Par ailleurs, le gouvernement a annoncé une enquête sur les violences.

Des dirigeants européens appellent au changement

Le "processus de transition" en Egypte "doit commencer dès maintenant"
car "seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à
représentation élargie permettra de surmonter les défis
auxquels l'Egypte doit faire face aujourd'hui", ont affirmé jeudi dans
une déclaration commune les dirigeants européens Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, Jose Luis Zapatero, et Silvio Berlusconi.

Ils ont condamné "ceux qui utilisent ou encouragent la violence" et ont appelé au "respect du droit de manifester".

Dans un appel téléphonique au vice-président Omar Souleiman, la
secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a condamné les "choquants"
affrontements.

Washington

a invité les Américains qui souhaitent
quitter le pays à se rendre "immédiatement" à l'aéroport du Caire,
prévenant que les "vols américains supplémentaires après jeudi sont
improbables".

Le porte-parole du gouvernement français
François Baroin
a également invité les Français qui n'avaient pas "d'urgence ou
d'ardente obligation à rester sur le territoire égyptien" à "revenir
dans les meilleurs délais". Mais aucune évacuation des Français n'est prévue pour l'instant, a indiqué la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie.

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